L'Envol Du Faucon |Naomi Komatsu|

Laisse, bien sûr qu’elle le voulait. Elle retira ses mains de la cheville du jeune homme en se relevant doucement, bras un peu en l’air comme si un policier la pointait du doigt, avec un air faussement compréhensif. Okay, le Cow-boy est sensible à ce genre de contact..parfait. Elle ne le toucherait plus et elle ne pourra que s’en porter meilleur.

Elle crut défaillir quand il lui montra l’hôtel. Ah non, non, il était tombé sur la tête hors de question de, mais à peine se révoltait-elle qu’il lui fit signe de prendre deux chambres séparées. Haha, il était bien mignon mais savait-il le prit d’une chambre. Et puis dans les alentours de 10 000 yens ça pouvait faire beaucoup. Surtout qu’elle n’était pas fille de ministre et n’avait pas de carte de crédit sur elle. Juste un peu de liquide, de quoi payé une chambre et encore hein.

Elle le suivit tout de même, aller savoir pourquoi ? Elle aurait pu rentrer chez elle, dormir dans son lit bouffer la nourriture de sa grand-mère mais NON ! Il avait fallu qu’elle décide de le suivre. Pourquoi ? Ta gueule Mlle la conscience pas de ça avec moi. Non, en fait, elle l’avait surtout suivie parce qu’il la tirait par le poignet.

Ah mais non, non, Naomi Komatsu, championne nationale de Kung-fu féminin pour les moins de 18 ans pouvait aisément le repousser. Chose qu’elle ne fit pas. Pourquoi ? la conscience TAIS-TOI. Elle était gentille aujourd’hui, c’était tout. Demain, elle lui péterait la face à ce..bon, chut.

En arrivant dans l’hôtel, elle se détacha de lui et e laissa commander en ricanant. Haha, quel naif, bien évidemment qu’ils en seraient obligés à partager une chambre. Trop drôle quoi. Allez bon maintenant cassos. Elle allait sortir quand elle s’arrêta, dehors il faisait déjà nuit. Bon…

Elle l’entendit l’appeler par un « Tu viens » vachement super sympa et se retourna pour se rapprocher, agacée.

« Hai.. »

Elle attendit, allongée sur le ventre, visage plongé dans l’oreiller que Mossieur daigne finir de se doucher en chantant. Quand elle entendit la porte s’ouvrir, elle s’y précipita sans attendre et rougit brusquement à la vue du torse du, à la lumière, de Kanon.

C’était mauvais.

Elle détourna rapidement le regard, tentant d’oublier cette vision agréable qu’était le buste finement musclé de son compagnon d’infortune et se faufila dans la salle de bain en fermant la porte sans la verrouiller. Elle s’y adossa ensuite, reprenant une respiration plus calme. Elle allait enfin pouvoir goûter à de l’eau chaude. Elle baissa la fermeture éclair de la jaquette et eut l’idée de fouiller de dedans mais l’appelle de la propreté était plus fort. Elle jeta le blouson à terre près de la douche, y mit son jean par-dessus, sa petite culotte puis son soutien-gorge avant de rentrer dans la douche.

La cabine étai petite, étroite et il n’y avait pas de rideaux, seulement une porte en verre. Elle ouvrit l’eau et prit le soin d’apprécier le liquide pur et brûlant qui courait sa peau. Elle se frotta doucement avec l’éponge remplit de bain douche et lava ses longs cheveux comme il se devait avec un surplus de shampoings qui sentait la fleur de cerisier. Une fois cette relaxation terminée. Elle sortit de la douche et enfila une serviette autour de son corps avant de jurer. Kanon avait prit la serviette la plus longue, du coup, celle-ci lui arrivait à peine à mi-cuisse et serrait sa poitrine. Elle se peigna devant la glace tout en chantonnant un truc pas vraiment connu.

Ses habits étaient toujours à terre près de la douche à ses pieds. Elle vérifia également son écorchure à la main. La plaie se cicatrisait lentement. Elle chercha de l’eau de toilette dans le placard et en trouva. Elle versa le produit dessus en grimaçant, l’alcool désinfecterait.

Une fois sorti, elle soupira et enfila ses sous-vêtement en lorgnant sur la porte au cas où. Elle mit à sécher son jean et sa tunique près du radiateur et ranger le magazine du bout des doigts dans la poche du blouson, toujours rouge. Elle s’enroula de nouveau de la serviette et sortit timidement de la salle de bain, vérifiant si les bois étaient sûrs et si le grand loup n’y traînait pas. Non, pas une trace de Kanon. Elle non plus n’avait pas remarqué la terrasse, elle n’avait donc pas pu remarque que le jeune homme y était installé.

Nao-chan fouilla dans l’armoir avant d’y trouver un kimono de maison, une sorte de peignoir sobre qu’elle enfila directement et rapidement au cas où il reviendrait une fois ceci fait, elle retourna dans la salle de bain, sortit son argent de sa poche et son portable. Il lui restait à peine 200 yens, elle posa le tout sur le chevet et fit le tour de la chambre avant d’y découvrir la terrasse. Elle y sortit et sursauta en surprenant Mister Kanon accoudé à la barrière.

« Ah t’es là » grogna-t-elle encore un peu rouge.

Elle prit soin de se positionner à l’autre bout du balcon et observa le paysage, la ville quoi. Il ne se faisait pas tard, à peine 21 heures d’après son portable. Elle irait dormir dans peu de temps sûrement. Elle était bien fatiguée et si la douche l’avait relaxé et nettoyé ça ne l’avait pas reposé. Elle prit cependant soin d’inspirer de grandes bouffées d’air frais avant de déclarer :

« j’vais dormir Cow-Boy! »

Elle rentra dans la chambre pour se faufiler sous la couette.